Auto-hébergement : le retour sur mon parcours (deuxième partie)

De retour pour une deuxième partie concernant mon expérience sur
l'auto-hébergement. Pour ceux qui auraient loupé la première partie, la
voici
.

Je vous ai présenté le contexte de l'époque où ça a fait tilt dans ma
tête, j'ai parlé de ma déconnexion du fournisseur de mail Gmail que
j'utilisais à l'époque, et du service de synchronisation Dropbox.

Après avoir changé de fournisseur de mail, je me suis demandé si je ne
pouvais pas faire ça moi-même chez moi. Car le problème est toujours le
même : on quitte Gmail, c'est cool, nos mails ne sont plus dépouillés
pour en tirer du profit, mais est-ce que le type à qui on fait confiance
en hébergeant nos mails chez lui est vraiment de confiance ? C'est
toujours mieux que Google me dira-t-on. Mais c'est moins bien que de le
faire soit-même quand on en a les compétences, le temps et l'argent. Car
oui, ce sont les trois principaux freins à l'auto-hébergement.

N'ayant pas des masses de thunes et voulant monter mon propre
hébergement, j'ai décidé d'acheter un Raspberry
Pi
. J'avais entendu parlé de ce petit
bijou quelques temps auparavant et je voyais ça plutôt comme un gadget.
Mais les gens en parlaient de plus en plus, donnant aussi de plus en
plus d'idées de choses à faire avec, allant du simple hébergement de
mail à la vidéosurveillance avec une caméra. Ce qui est bien avec un
Rpi, c'est qu'il est petit (de la taille d'une carte de crédit), est
très simpliste ce qui donne un prix très raisonnable (compter 40/50€
pour le rpi + alimentation + la carte SD pour y mettre le système).

Postfix

J'ai patienté des jours et des jours impatiemment avant de le recevoir,
et une fois arrivé à destination, je me suis empressé de le démarrer et
d'y installer des serveurs mail. Je vous avoue que c'est pas simple en
premiers lieux : les services (tels
Postfix,
dovecot ...) sont tellement
configurables et puissants qu'on s'y perd. Heureusement des tonnes de
tutoriels et de documentations sont disponibles partout sur le net et
c'est ce qui fait le charme de ces services (notamment Postfix).

Cependant je n'étais pas assez confirmé pour m'en servir comme serveur
mail principal. Cela demande de la sauvegarde régulière (car si le
serveur plante ou se fait attaquer, il faut pouvoir récupérer les
mails), et il faut bien configurer le serveur Postfix pour ne pas
atterrir dans les spams des boites mail. Mais voilà j'utilisais de plus
en plus souvent pour m'inscrire sur des nouveaux sites web par exemple.

Ce qui m'a intéressé ensuite c'était de monter un petit blog pour
raconter un peu tout ça et mon intéressement pour l'informatique ainsi
que l'univers du logiciel libre. Le collègue Poulos m'a fait part de son
envie de créer un blog pour le PGCD, le groupe qui à la base était sur
Facebook (que j'ai quitté en même temps que Gmail). Le problème est que
sur Facebook, les personnes lisent les notifications et nous ne savions
pas qui était vraiment intéressé par ce que nous publiions. Alors que
sur un blog, les commentaires peuvent nous faire avancer et
paradoxalement, je trouve que c'est plus facile pour communiquer via un
blog plutôt qu'avec un groupe Facebook. Au moins ici, nous avons notre
petit espace à nous. C'est là qu'est né le blog du PGCD.

Pour en revenir au Raspberry Pi, je pense que c'est le bon plan pour
répondre à 1 des 3 problèmes de l'auto-hébergement : l'argent. Cette
petite machine consomme environ 3 Watts, ce qui représente grosso modo
3€ par an sur votre facture d'électricité. Plus de raison de dire que
l'auto-hébergement nuit à la planète et à l'écologie dans ce cas !

logoynh

Je vous parlerai dans le prochain billet de comment
s'auto-héberger dans le cas où nous n'y connaissons pas grand chose
en administration système avec un projet :
Yunohost.